Programme double incluant Carmina Burana d’Edward Clug et Jeunehomme d’Uwe Scholz avec chœur et orchestre
Cette affiche chorégraphique double vibre d'une énergie vivifiante, quasi palpable. Avec Carmina Burana, Edward Clug nous convie dans un espace de régénérescence, où les nuances thématiques font écho à la nature cyclique du renouveau. Parallèlement, l'interprétation qu'Uwe Scholz nous offre de la jubilation mozartienne est d'une finesse sans pareil, tissant une chorégraphie où la joie de la musique se marie à une précision d'orfèvre.
Vivez l'intensité et la passion avec Carmina Burana, un spectacle de danse contemporaine prodigieux orchestré par le talentueux chorégraphe roumain Edward Clug. Cette interprétation magistrale d'une pièce musicale emblématique du XXe siècle, composée par l'allemand Carl Orff, promet une expérience inoubliable et exaltante. Avec plus de 150 artistes sur scène, incluant danseurs, musiciens, choristes et chanteurs solistes, ce ballet offre un spectacle où la puissance et la beauté de la musique fusionnent pour célébrer la vie dans toute sa splendeur. Un hymne à l’existence!
Découvrez Jeunehomme, le chef-d'œuvre du chorégraphe allemand Uwe Scholz, un ballet qui exalte la joie et la finesse mélodique de Mozart,. Créé en 1986, ce ballet est une véritable pépite qui explore les nuances d'allégresse et de mélancolie, typiques des compositions de Mozart. À travers ses trois mouvements dynamiques, Jeunehomme captive et transporte le public dans un voyage émotionnel rythmé.
Chorégraphie : Edward Clug
Décors : Marko Japelj
Costumes : Léo Kulas
Éclairages : Marc Parent
Musique : Carl Orff
Chef d'orchestre : Jean-Claude Picard
Solistes
Soprano : Aline Kutan
Ténor : Mishael Eusebio
Baryton : Dominique Côté
Durée : 61 minutes
Avec Carmina Burana, le chorégraphe Edward Clug revisite une œuvre musicale majeure du XXe siècle du compositeur allemand Carl Orff. Cette cantate scénique, l’une des plus célèbres du chant choral, est adaptée de 24 poèmes médiévaux. Sa célèbre introduction, O Fortuna, évoque la destinée du monde alors que l'humanité se retrouve impuissante devant un futur incertain. L’énergie irrésistible qui se dégage de cette œuvre continue de fasciner.
Le ballet suit la structure de la composition basée sur le concept du cercle : la Roue de Fortune qui incarne le cycle de l’existence, fait de joie et d’amertume, d’inquiétude et d’espoir. À partir de ce thème central, Edward Clug a imaginé un immense cercle surplombant la scène, orbite autour duquel gravitent les danseurs de la compagnie tels des satellites solitaires — attirés comme par un invisible aimant —, et qui retient en son centre certains d’entre eux. Le souffle puissant de Carmina Burana est porteur d’amour, d’éveil et de constant renouveau. Porté par la formidable énergie du groupe, la passion du chœur et des solistes, la force de l’orchestre et la beauté intemporelle de la musique, ce spectacle rejoint l’être humain dans sa dimension la plus viscérale : celle de son legs et de sa pérennité.
Chorégraphie : Uwe Scholz
Costumes et scénographie : Karl Lagerfeld
Éclairages : Marc Parent
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano no 9 en mi bémol majeur, dit «Jeunehomme»
Chef d'orchestre : Jean-Claude Picard
Durée : 34 minutes
L’allégresse des œuvres du grand compositeur autrichien Wolfgang Amadeus Mozart a inspiré à Uwe Scholz (1958-2004) cette pièce pour 21 danseurs, créée en 1986 pour les Ballets de Monte-Carlo. Jeunehomme suit une structure classique en trois mouvements (allegro, andantino et presto), articulée autour de six couples du corps de ballet et de deux couples qui interprètent chacun un pas de deux. La pièce se conclut par un soliste incarnant Mozart lui-même. La discipline des six couples de danseurs de ballet en parfaite harmonie, ainsi que la superbe technique des trois solistes, complètent la grâce et l’émotion dégagées lors du sublime pas de deux.
Mozart a composé le Concerto pour piano no 9 en mi bémol majeur, dit «Jeunehomme», à l’âge de 21 ans. L’œuvre rencontra un grand succès critique et aurait été composée en l’honneur de Victoire Jenamy (déformé en « Jeunehomme »), fille du danseur et maître de ballet Jean-Georges Noverre.
Les puissantes notes des compositions de Carl Orff et de Wolfgang Amadeus Mozart seront portées par les chœurs et l’Orchestre des Grands Ballets.
Photo : Sasha Onyshchenko | Danseuse : Tetyana Martyanova
À ce jour, Carmina Burana demeure l’une des pièces du répertoire classique les plus connues du grand public.
Lorsque Carl Orff composa Carmina Burana, en 1935, il ne pouvait pas se douter que cette cantate scénique inspirée de poèmes médiévaux allait acquérir une popularité aussi universelle, éclipsant tout le reste de son œuvre.
À ce jour, Carmina Burana demeure l’une des pièces du répertoire classique les plus connues du grand public, surtout grâce à l’utilisation de son chant initial, O Fortuna, au cinéma, que l’on a entendu, entre autres, dans le film Excalibur de John Boorman.
C’est en 1803 qu’un mystérieux manuscrit fut découvert au monastère bénédiction de Benediktbeuern, en Bavière. Il s’agissait d’un recueil de chants profanes et religieux en latin, en allemand et en vieux français parlant d’amour, du printemps et des plaisirs de la vie que sont la bonne chère, le vin et la fête.
Pour son cycle, Carl Orff a choisi 24 de ces chants regroupés en grandes parties se référant à des personnages ou des lieux. L’introduction, O Fortuna, invoque la déesse de la chance dans la mythologie romaine, qui revient dans la conclusion. Cruelle reine du monde, Fortuna y est dépeinte comme une roue impitoyable qui tourne en entraînant ses sujets dans un destin sur lequel ils n’ont aucun contrôle.
Les parties centrales se déroulent au printemps, dans les prés, à la taverne et dans les cours d’amours. Elles donnent lieu à de multiples scènes exprimant les joies et les peines de l’existence et présentent l’amour des points de vue masculin et féminin. Il en résulte une ambiance généralement festive et souvent teintée d’humour. On pense, entre autres, aux chansons à boire gaillardes et au cygne en train de rôtir sur la broche qui se lamente sur son sort.
Sur le plan musical, Carl Orff n’a pas tenté d’imiter ou de réimaginer la musique médiévale. Il a plutôt profité de cette découverte pour se réinventer. Jusque-là, ses compositions étaient influencées par la musique postromantique de Richard Strauss et de ses contemporains. Avec Carmina Burana, il vit une occasion de développer un style unique, basé sur des rythmes et des harmonies simples, qui tranchait radicalement avec la musique de son époque.
Dès sa première, à Francfort-sur-le-Main, le public adopta Carmina Burana, qui rejoint l’être humain dans ses dimensions les plus fondamentales et primitives. Il ne faut pas s’en étonner puisque Carl Orff, qui a révolutionné la pédagogie musicale en renouant avec les aspects physiques et dansants de la musique, a imaginé une œuvre viscérale et spectaculaire qui n’a jamais cessé d’inspirer les artistes de toutes disciplines depuis sa création.
Dans l’univers de la danse, Carmina Burana a connu de nombreuses adaptations au fil des années. Les Grands Ballets montèrent pour la première fois en 1966 la version du chorégraphe Fernand Nault, qui connut un succès fulgurant lors de sa présentation à l’Exposition universelle, une année plus tard. Plusieurs tournées et représentations s’ensuivirent, l’œuvre devenant l’une des plus célébrées du répertoire des Grands Ballets.
« D’une grande beauté. Les danseurs sont charismatiques, hypnotisants (…). »
Eugénie Lépine-Blondeau, Radio-Canada
Découvrez l'univers de Carmina Burana avec la Première danseuse des Grands Ballets Vanesa G.-R. Montoya! Samedi 6 avril, niveaux débutant et avancé.
Dernière mise à jour le 22 mars 2024. Distribution susceptible d’être modifiée.
Solistes
Soprano : Aline Kutan
Ténor : Mishael Eusebio
Barytone: Dominique Côté
Sopranos
Charlotte Corwin
Julie Ekker
Véronique Gauthier
Audrey Larose-Zicat
Kimberley Lynch
Stephanie Manias
Frédéricka Petithomme
Carole Therrien
Dorothéa Ventura
Altos
Alexandra Asher
Sarah Bissonnette
William Duffy
Isabelle Ricard
Lucie Roy
Sandra Simard
Béatrice Stoklas
Maddie Studt
Marie-Christine Zanga Duplessis
Ténors
Mathieu Abel
Jean-François Daignault
Ryan Doyle
Haitham Haidar
Aldéo Jean
Thomas MacLeay
David Menzies
Dwain Richardson
Patricia Yates
Basses
Pierre-Étienne Bergeron
Alain Duguay
Michel Duval
F-N Guertin
Thomas Jodoin-Fontaine
William Kraushaar
Andrew Maruzella
Guillaume St-Cyr
Noah Wright
Le concerto pour piano no 9 de Mozart, Jeunehomme, a marqué un tournant dans la carrière du compositeur. En effet, il est ici question de son premier chef-d’œuvre incontestable, tous genres confondus. Il s’agit non seulement du plus ancien concerto pour piano de Mozart à toujours figurer au répertoire populaire, mais aussi du plus raffiné en tous points. C’est également le plus important en durée (seul le concerto no 22, K. 482, aussi en mi bémol, s’en approche), faisant de lui le plus long concerto pour piano composé avant l’arrivée de Beethoven. Les concertos de ce dernier excèdent Jeunehomme de quelques minutes.
Dès les premiers instants, on constate que cette œuvre n’a rien d’ordinaire. L’orchestre et le soliste se partagent le premier thème, un geste innovateur. Ce n’est d’ailleurs qu’avec le quatrième concerto de Beethoven (1806) que le pianiste-soliste commence à jouer avant la fin de l’exposition de l’orchestre. Le geste d’ouverture devient alors la marque du mouvement entier : l’orchestre joue la fanfare et le piano répond. Cet ordre est inversé une seule fois, soit à l’annonce de la réexposition. Cet échange de rôles crée une expérience réellement saisissante.
Le second mouvement est le premier de ces mouvements sincèrement tragiques qui deviendront partie intégrante des concertos pour piano ultérieurs de Mozart. Plusieurs trouveront que cette musique, profondément imprégnée d’émotions vives et d’une beauté fulgurante, s’apparente à une scène d’opéra grandiose dans laquelle le piano remplace la voix. Les violons sont d’ailleurs en sourdine (une autre première quant aux concertos de Mozart), produisant une atmosphère voilée.
La finale aussi abonde en surprises. Le soliste entame le rondo avec un thème principal des plus entraînants. Trois épisodes contrastants sont alors présentés en alternance, ponctués de retours au thème principal. Menuet de 70 mesures qui représente presque un mouvement en soi, le troisième épisode constitue peut-être bien le plus grand étonnement de tout le concerto. Il détonne à tous les égards, ou presque, avec l’ensemble de ce qui précède : tempo (modéré), mesure (ternaire plutôt que binaire), clé (la bémol majeur) et atmosphère (conviviale et sobre).
Et que dire de son titre, Jeunehomme? Jusqu’à tout récemment, on supposait qu’il s’agissait du nom de la femme pour qui Mozart avait composé ce concerto. Cependant, des recherches menées par le musicologue viennois Michael Lorenz au début du 21e siècle ont révélé la réelle identité de la femme en question : il s’agissait de Victoire Jenamy (1749-1812), d’origine française. Quant à lui, le nom « Jeunehomme » est une invention datant de plus d’un siècle des biographes Wyzewa et Saint-Foix et n’a jamais été utilisé par Mozart.
Notes de Robert Markow
Photos : Sasha Onyshchenko | Danseurs : Rachele Buriassi et Esnel Ramos
À PROPOS DU SPECTACLE
Jeunehomme : 37 minutes
Entracte : 20 minutes
Carmina Burana : 61 minutes
Durée totale : 1h58
LES GRANDS BALLETS
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