Programme mixte de Jiří Kylián et Garrett Smith
Puisant dans les partitions magistrales de Mozart et Beethoven, ce programme en trois temps présente Petite Mort, Sechs Tänze et Complete. MAESTRO explore ainsi avec finesse les multiples facettes de l'existence humaine.
Chorégraphie : Jiří Kylián
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart
Décors : Jiří Kylián
Costumes : Joke Visser
Éclairages : Jiří Kylián et Joop Caboort
Décors et costumes gracieusement fournis par le
PACIFIC NORTHWEST BALLET
Dans Petite Mort, joyau de la danse contemporaine acclamé mondialement, le chorégraphe Jiří Kylián s'inspire des envoûtants Concertos pour piano n°21 et n°23 de Mozart et célèbre l'alchimie des corps. Il met en scène un ballet de séduction où les fleurets, prolongeant les bras des hommes, et les robes à paniers, enveloppant les corps des femmes, deviennent des symboles du désir et de la séduction. Les deux sexes se rencontrent, se défient et se mêlent avec volupté, culminant dans l’extase.
Chorégraphie : Jiří Kylián
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart
Décors et costumes : Jiří Kylián
Éclairages: Jiří Kylián et Joop Caboort
Avec Sechs Tänze (Six danses), Jiří Kylián s’approprie l'œuvre éponyme de Mozart écrite en 1789 et transporte la danse dans un univers où légèreté et espièglerie se côtoient. Les danseurs, affublés de perruques et poudrés, évoluent dans un registre burlesque. Toutefois, derrière cette façade de comédie, le chorégraphe n'oublie pas de souligner le contexte tumultueux de la fin du XVIIIe siècle, marqué par des guerres et des révolutions en Europe. Cette dualité, entre la légèreté de la représentation et la gravité de l'époque, confère à Sechs Tänze une profondeur et une résonance historique, rappelant la capacité de l'art à refléter et à transcender les troubles de son temps.
Chorégraphie : Garrett Smith
Musique : Ludwig Van Beethoven
Décors : Michael Mazzola
Costumes : Monica Guerra
Éclairages : Marc Parent
Illustrant également la capacité du ballet à transcender les époques et les genres, s'ajoute Complete, la chorégraphie de Garrett Smith créée sur la célébrissime Symphonie No 5 de Beethoven, dite du destin. Capturant la puissance et le motif en quatre notes de ce monument de la musique classique, Smith célèbre la singularité de chacun et la force de l’acceptation de soi : une ode à la différence et à la liberté retrouvée alors que « le destin frappe à la porte » et que tombent les masques.
Cette formation est forte de 43 musiciens et solistes de haut niveau. Notre Orchestre est engagé depuis plus de trente ans dans le succès des Grands Ballets.
La Symphonie No 5 en quatre mouvements de Ludwig van Beethoven est l’une des œuvres les plus marquantes de l’histoire de la musique. La mélodie iconique s’ouvre sur quatre notes frappantes, trois notes brèves suivies d’une longue, motif omniprésent de la symphonie reconnaissable entre toutes. L’anecdote veut que Beethoven ait voulu rendre compte du destin qui frappe à la porte de l’Homme avec ces quatre notes. C’est le 22 décembre 1808 que la Symphonie dite « du Destin » est présentée pour la première fois lors d’un immense concert, alors que le compositeur s’apprête à quitter Vienne.
En plus de la 5e, le programme de la soirée présente la Symphonie No 6 (dite « Pastorale »), le Concerto No 4 pour piano, interprété par Beethoven, deux mouvements de* La Messe*, l’aria Ah! Perfido, et la Fantaisie chorale pour piano, chœur et orchestre (Op. 80). Malheureusement, les musiciens maitrisent mal les nouvelles partitions complexes et la prestation n’est pas à la hauteur; la Symphonie No 5, composition atypique, dévoilée à la fin du concert de quatre heures ne séduit pas le public fatigué et inattentif. C’est plus tard, grâce à E.T.A. Hoffman, artiste, écrivain, compositeur et critique (également auteur du conte de Casse-Noisette), que la pièce est reconnue comme un chef-d’œuvre. En effet, Hoffman publie un long éloge dans lequel il décrit la symphonie comme étant une œuvre « irrésistible » qui « transporte l’auditeur à travers des climats grandissants jusqu’au royaume spirituel de l’infini ».
Plus de 200 ans se sont écoulés depuis la première de l’extraordinaire Symphonie No 5, joyau du répertoire symphonique. L’œuvre, reprise d’innombrables fois partout à travers le monde, témoigne incontestablement du génie du créateur, innovant d’un point de vue technique ainsi que dans la charge émotionnelle qui s’en dégage. La 5e demeure une œuvre phare du répertoire classique, inspirant encore aujourd’hui compositeurs et créateurs de tous milieux tout en demeurant l’une des symphonies les plus révolutionnaires de Beethoven.
LES GRANDS BALLETS