La Symphonie No 5 en quatre mouvements de Ludwig van Beethoven s’ouvre sur quatre notes frappantes, trois brèves suivies d’une longue, motif omniprésent dans cette oeuvre reconnaissable entre toutes. On dit qu’avec ces quatre notes, Beethoven a voulu rendre compte du destin qui frappe à la porte de l’Homme. Pour le chorégraphe américain Garrett Smith, cette musique grandiose est un hymne à l’individualité et à la prise en main de son destin. « Je suis inspiré par les gens qui ont le courage de montrer pleinement leur vrai soi, explique-t-il, surtout face à des communautés ou à la société qui imposent des barrières et des contraintes. Ce ballet jette un regard sur la beauté de notre singularité et sur l’élan de tenter quelque chose de nouveau, de faire peau neuve et de se débarrasser de couches superficielles, pour assumer qui l’on est au grand jour, sans crainte. »
Structurée en quatre mouvements qui forment une succession de couleurs et de rythmes différents, la Symphonie No 7 de Beethoven fut présentée la première fois en 1813 durant la terrible période des guerres napoléoniennes. Nommée par Richard Wargner comme « l’apothéose de la danse », Symphonie No 7, d’inspiration dionysiaque, fascine à la fois par son classicisme rigoureux et son énergie. Le chorégraphe allemand Uwe Scholz (1958-2004), qui était directeur de la danse à l’Opéra de Leipzig, se plaisait à créer sur de grandes oeuvres symphoniques. Il a signé, durant sa courte vie, une centaine de chorégraphies pour de grandes compagnies européennes. D’une grande complexité, son adaptation chorégraphique de la Septième, créée à l’origine pour le Ballet de Stuttgart, est considérée comme son oeuvre maîtresse. Elle témoigne de sa finesse, de son inventivité et de son exceptionnelle musicalité. L’oeuvre fait maintenant partie du répertoire des Grands Ballets.