Monument de la littérature symphonique, la Symphonie No 7 de Beethoven compte parmi ses plus grandes réussites. Dès l’année 1811, Beethoven (1770-1827) conçoit l’écriture d’une nouvelle symphonie dans l’espoir d’obtenir un poste officiel et de disposer d’un gran orchestre. Il compose en même temps les Symphonies No 7 et No 8. Le 8 décembre 1813, à Vienne, il crée la Septième et la dirige avec une autre de ses compositions, La victoire de Wellington, au profit des soldats autrichiens et bavarois blessés contre l’armée napoléonienne à la Bataille de Hanau. En Europe, les troupes de Napoléon battent en retraite, et l’enthousiasme et l’énergie qui se dégagent de l’œuvre ne sont pas pour déplaire au public viennois. C’est un triomphe.
Structurée en quatre mouvements formant une succession de danses, de couleurs et de rythmes différents, cette « apothéose de la danse », selon Richard Wagner, en raison du déchaînement rythmique de la partition, ne comporte aucun message éthique. Contrastant avec la Pastorale, la Septième, d’inspiration dionysiaque, fascine à la fois par son classicisme vigoureux et son originalité expressive. Le 2e mouvement : Allegretto en la mineur, est le plus universellement connu et a souvent illustré des scènes de cinéma. Le chorégraphe allemand Uwe Scholz (1958-2004) aimait créer sur de grandes œuvres symphoniques. Son adaptation chorégraphique de la Septième de Beethoven témoigne de sa finesse, de son inventivité et de sa remarquable musicalité.