La Symphonie No 5 en quatre mouvements de Ludwig van Beethoven est l’une des œuvres les plus marquantes de l’histoire de la musique. La mélodie iconique s’ouvre sur quatre notes frappantes, trois notes brèves suivies d’une longue, motif omniprésent de la symphonie reconnaissable entre toutes. L’anecdote veut que Beethoven ait voulu rendre compte du destin qui frappe à la porte de l’Homme avec ces quatre notes. C’est le 22 décembre 1808 que la Symphonie dite « du Destin » est présentée pour la première fois lors d’un immense concert, alors que le compositeur s’apprête à quitter Vienne.
En plus de la 5e, le programme de la soirée présente la Symphonie No 6 (dite « Pastorale »), le Concerto No 4 pour piano, interprété par Beethoven, deux mouvements de* La Messe*, l’aria Ah! Perfido, et la Fantaisie chorale pour piano, chœur et orchestre (Op. 80). Malheureusement, les musiciens maitrisent mal les nouvelles partitions complexes et la prestation n’est pas à la hauteur; la Symphonie No 5, composition atypique, dévoilée à la fin du concert de quatre heures ne séduit pas le public fatigué et inattentif. C’est plus tard, grâce à E.T.A. Hoffman, artiste, écrivain, compositeur et critique (également auteur du conte de Casse-Noisette), que la pièce est reconnue comme un chef-d’œuvre. En effet, Hoffman publie un long éloge dans lequel il décrit la symphonie comme étant une œuvre « irrésistible » qui « transporte l’auditeur à travers des climats grandissants jusqu’au royaume spirituel de l’infini ».
Plus de 200 ans se sont écoulés depuis la première de l’extraordinaire Symphonie No 5, joyau du répertoire symphonique. L’œuvre, reprise d’innombrables fois partout à travers le monde, témoigne incontestablement du génie du créateur, innovant d’un point de vue technique ainsi que dans la charge émotionnelle qui s’en dégage. La 5e demeure une œuvre phare du répertoire classique, inspirant encore aujourd’hui compositeurs et créateurs de tous milieux tout en demeurant l’une des symphonies les plus révolutionnaires de Beethoven.