Andrea de Almeida, une danse-thérapeute certifiée (R-DMT), a complété une maîtrise en Éducation Physique et Récréation (avec une spécialisation en éducation en danse) à l’université d’Alberta et l’université de New York.
Depuis 2015, elle travaille avec plusieurs populations, notamment des adolescents souffrant des troubles alimentaires (CHU Sainte-Justine), des enfants avec un trouble du spectre de l’autisme (école Giant Steps, camps d’été des Grands Ballets) et des aînés (IUGM, Musée des Beaux-Arts de Montréal, Grands Ballets), dans des cliniques et écoles à Montréal. Elle a aussi collaboré comme intervenante avec plusieurs universités locales pour analyser les bénéfices que la danse-thérapie apporte à ces populations.
Depuis 2015, dans les studios des Grands Ballets, elle offre le cours de Danse-thérapie – 50 ans et plus, ouvert au grand public. Avec le début de la pandémie et la fermeture de nos studios, en mars 2020, Andrea a dû adapter sa façon de travailler et la structure du cours à un format virtuel, le cours ayant lieu en direct sur Zoom.
Aujourd’hui, elle partage son expérience et les leçons apprises en enseignant en ligne.
Les objectifs du cours sont basés sur les objectifs individuels qui ont motivé les participants à s’inscrire. D’habitude, la première semaine de chaque session je demande aux participants de remplir un court questionnaire, pour qu’ils prennent quelques minutes pour réfléchir aux objectifs physiques et psychologiques/émotionnels qu’ils veulent accomplir avec la danse-thérapie.
Pendant les séances, les participants ressentent un fort engagement physique grâce au mouvement et à la danse, ainsi qu’une meilleure conscience de leurs émotions et leurs relations interpersonnelles. Ces éléments font tous partie des séances de danse-thérapie.
Je pense que le défi principal est l’incapacité d’avoir un contact physique à travers la danse et le mouvement.
Les interactions avec les participants sont aussi compliquées. Actuellement nous explorons l’idée de travailler dans des breakout rooms sur Zoom. Il serait plaisant de pouvoir avoir des discussions et réflexions dans de petits groupes et d’ensuite les partager avec le reste du groupe. C’est juste une variation d’une technique qui peut être adaptée au format en ligne.
Les objectifs du cours n’ont pas changé mais nous avons dû nous adapter au format virtuel, ce qui s’est bien passé.
À niveau physique, il est plus difficile de corriger les participants pendant le réchauffement, mais il est quand même possible de rappeler de garder la forme correcte en termes de posture, équilibre, alignement du corps, etc.
Les objectifs émotionnels restent les mêmes. Par exemple, l’attention comme moyen d’expression de soi et connexion, la créativité, la conscience corporelle, l’empathie, la création de relations sociales et le développement d’une bonne dynamique du groupe.
Mon conseil principal est de se familiariser avec la plateforme qu’ils vont utiliser. Dans mon cas, j’utilise Zoom et ça m’a pris quelques semaines avant d’être confortable à l’utiliser. La période de préparation avant la séance est aussi essentielle.
D’autres facteurs à considérer sont la connexion Internet et le son : ça n’a pas été facile de m’habituer au microphone!
Je me sens chanceuse de travailler avec un groupe de personnes incroyables, qui participent au processus thérapeutique toutes les semaines. Le groupe a une bonne dynamique et les participants se soutiennent les uns avec les autres, faisant preuve d’une grande empathie. Il y a des participants qui, chaque semaine, créent et partagent des histoires en mouvement. Ce processus de conter les histoires de notre vie avec le mouvement est une expérience tellement positive.
Je suis vraiment heureuse de pouvoir continuer notre travail grâce aux plateformes virtuelles.
Restez à l'affût des nouvelles et promotions du Centre national de danse-thérapie