La maladie d'Alzheimer, une affection neurodégénérative chronique, entraîne une détérioration progressive des fonctions cognitives et de la mémoire. Bien qu'elle ait été identifiée en 1906 par Aloïs Alzheimer, sa prévalence et son impact n'ont été pleinement reconnus que récemment. Aujourd'hui, elle représente 60 à 80 % des cas de troubles neurocognitifs*, ce qui en fait la maladie la plus répandue dans ce domaine.
Il est crucial de souligner que la maladie d'Alzheimer n'est pas une conséquence inévitable du vieillissement, mais une pathologie distincte. Malheureusement, elle demeure incurable et mortelle, affectant tous les aspects de la vie d'une personne. Les symptômes, qui varient considérablement d'une personne à l'autre, incluent des pertes de mémoire, une confusion spatiale et des troubles du langage. La progression de la maladie est imprévisible, ce qui rend le diagnostic et l'intervention complexes.
Face à cette maladie dévastatrice, il est essentiel d'explorer des approches préventives et thérapeutiques novatrices. L'adoption d'un mode de vie sain et la pratique de la danse se révèlent être des stratégies prometteuses. La danse stimule le corps, améliore la mobilité et favorise les liens sociaux, ce qui est particulièrement bénéfique dans un contexte de groupe.
Un atelier de formation continue, tenu le mardi 28 janvier 2025, a réuni Carol Jones et Tania Lazuk, deux expertes en thérapie par la danse et le mouvement. Elles ont partagé leurs connaissances et leurs expériences avec leur groupe de participants, en CHSLD auprès de personnes atteintes de la maladie à un stade avancé, et des personnes atteintes d'Alzheimer léger à modéré ou leur proches aidantes.
L'atelier a mis en lumière les bienfaits de la danse et du mouvement pour les personnes atteintes de troubles neurocognitifs. Ces pratiques améliorent le bien-être physique, émotionnel et cognitif, et peuvent même avoir un effet régénérateur. Les participantes ont découvert des outils et des techniques pour améliorer la mémoire, la coordination et la connexion à soi et aux autres. La créativité a été explorée comme un moyen de favoriser l'expression, l'estime de soi et la régulation émotionnelle.
L'atelier s'est terminé par une séance de danse en cercle et des jeux rythmiques, qui ont permis d'explorer l'importance du rythme, souvent perturbé chez les personnes atteintes d'Alzheimer. Les participantes ont quitté l'atelier avec une meilleure compréhension de la maladie et un sentiment de régénération.
Source : Société Alzheimer du Canada