De Ken Ossola
La Lueur de l’Aube se veut un hommage en mouvement au génie de Sergei Rachmaninoff. Le talentueux chorégraphe suisse Ken Ossola nous entraîne ici dans la psyché du célèbre compositeur et pianiste russe, y puisant une contemplation sur l’ombre et la lumière qui nous habitent tous. Une création lyrique et romantique, toute en émotion.
Le jour se lève. Les premières lueurs apparaissent dans un écrin orné de bleu. La nature s’éveille de sa douce somnolence. Au loin se font entendre les notes du piano de Rachmaninoff, mélancoliques, puissantes. La Lueur de l’Aube offre au spectateur une contemplation sur l’ombre et la lumière, une création lyrique et romantique, toute en émotion.
Je me sens comme un fantôme errant dans un monde en étrange évolution. D’un côté, je ne peux pas chasser la manière traditionnelle de composer et de l’autre, je n’arrive pas à en acquérir une nouvelle. J’ai fait un effort intense afin de ressentir la musique d’aujourd’hui, mais ce sentiment n’est pas parvenu jusqu’à moi.Sergei Rachmaninoff
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo, Les Contemplations, 1856
Sergei Rachmaninoff
Marija Djordjevic
Marc Parent
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