Pour créer les 46 costumes de CARMEN, la conceptrice Emma Paris s’est appuyée sur la vision d'Étienne Béchard qui repose sur l’opposition entre deux univers, le monde réel et le métavers.
Les costumes du monde virtuel bouleversent les codes du genre et de l’identité, pour emprunter à l’univers des jeux vidéo autant qu’à la culture pop. Les couleurs sont vives et les matières brillantes. Dans l’univers réel au contraire, on retrouve un aspect figé et rigide qui se traduit dans les tons éteints et des coupes droites se rapprochant d’uniformes.
Carmen est l’avatar de José, elle apparaît dans le monde virtuel et prend l’image d’une femme fatale, avec sa coupe de cheveux inspirée du film Pulp Fiction. Son tee-shirt un peu trop long renvoie au style geek de bandes dessinées ou de certains jeux vidéo. Son deuxième costume nous évoque ensuite un personnage de super-héros, soulignant la force et l’importance du personnage.
Le Toréador évoque également un personnage charismatique par sa virilité et ses muscles mis en avant dans la chorégraphie. Pour son costume, Emma Paris s’est inspirée du personnage emblématique de Sailor Ripley, joué par Nicolas Cage dans le film de David Lynch, Sailor et Lula. La veste en python symbolise le pouvoir et la puissance.
Les accessoires emblématiques du spectacle sont les deux masques de réalité virtuelle. Inspirés par les créations expérimentales du designer Hussein Chalayan, ils constituent les interfaces qui permettent à José et Micaëla de naviguer entre les deux univers, le réel et le virtuel.